Quelques jours après le franchissement du canal de Panama, le rallye Grand Large Yachting World Odyssey 500 proposait une escale appréciée aux Galápagos. Cet archipel, réputé pour sa biodiversité, a séduit les équipages, férus d’espaces naturels comme de découvertes culturelles.
Naviguant depuis quelques semaines seulement dans les eaux du Pacifique, les participants au Grand Large Yachting World Odyssey 500 pu découvrir les îles Galápagos, que les hispanophones nomment îles Enchantées, ou Las Encantadas.
Côté dériveurs intégraux en aluminium, le Garcia Exploration 52 Blue Way, a visité cet archipel. D’autres participants, avaient choisi de de faire route directe sur les îles Gambier. La formule du Grand Large Yachting World Odyssey 500 permet en effet aux équipages participants de choisir leur itinéraire et certaines escales, tout en leur apportant la sécurité de l’organisation.
Les équipages ayant opté pour un arrêt aux Galápagos ont d’abord mis pied à terre sur l’île de San Cristobal qui abrite Puerto Boquerizo Moreno, capitale de cette province de l’Équateur. Certains ont ensuite débarqué à Puerto Villamil, au sud de l’Isla Isabela, la plus grande des iles de l’archipel. Puis ils ont visité l’Isla Santa Cruz à partir de son port de Puerto Isidro Ayora.
Les conditions réglementées d’accès aux îles Galápagos, dont certaines sont strictement interdites au débarquement de manière à préserver les écosystèmes limitent les possibilités d’excursion à terre.
Un site naturel aux caractéristiques uniques
“Un archipel de volcans éteints plutôt que d’îles, évoquant assez bien l’image que ce monde pourrait offrir après une conflagration punitive”. La description que fait l’écrivain nord-américain Herman Melville des Galápagos, issue de la nouvelle “Les Encantadas” parue en 1856, n’est guère engageante. L’auteur de Moby Dick décrit une réalité vécue, puisque, alors matelot sur un baleinier, il a fait escale aux Galápagos à deux reprises, en 1841 et en 1842. Et pourtant, les Galápagos, découvertes en 1535 par les Européens, n’ont cessé d’alimenter l’imaginaire des marins depuis Melville.
Situé au point de rencontre de trois plaques océaniques, l’archipel des “Islas de los Galápagos” est un point chaud, l’un de ces endroits du globe en perpétuelle activité tectonique et volcanique. Les dix-neuf îles qui le constituent sont d’ailleurs, géologiquement parlant, parmi les terres les plus jeunes de la planète. Elles affichent de ce fait un relief à la rudesse abrupte qui rend la plupart d’entre elles inhabitables, ou alors seulement sur d’étroites bandes littorales. Les côtes de ces îles sont quant à elles soumises à un courant froid, le courant de Humboldt, qui prend naissance le long de l’Antarctique et remonte jusqu’aux Galápagos après avoir longé les côtes chiliennes et péruviennes. Le climat de l’archipel est de nature désertique, à la fois aride et chaud, comparable selon la classification de Köppen à celui des déserts d’Australie. La chaleur moyenne y est importante, de l’ordre de 30°C pendant la saison chaude (de janvier à mai) et d’environ 20°C durant la saison froide (de juin à septembre). Cela génère une forte évaporation, supérieure au cumul des précipitations, alors qu’aucune rivière ne coule sur ces îles du fait du relief volcanique. Enfin, les régimes de vents sont marqués par leur inconstance si l’on en croit Melville : “Nulle part le vent n’est aussi léger, aussi incertain, aussi trompeur de cent façons, aussi fertile en calmes plats déconcertants qu’aux Encantadas.”
Et pourtant, ces conditions rudes ont fait de l’archipel un site d’intérêt majeur pour quiconque s’intéresse aux sciences naturelles.
Un sanctuaire mondial de la biodiversité
Son climat, son relief et son isolement, peu favorables à l’implantation d’une population nombreuse, mais aussi ses eaux froides très poissonneuses, ont permis l’éclosion d’une biodiversité d’une richesse exceptionnelle. Cela n’échappa pas au naturaliste anglais Charles Darwin qui, en 1835, séjourna plus d’un mois aux Galápagos lors de son expédition de cinq années autour du monde à bord du HMS Beagle. Il y fit une fastueuse collecte d’oiseaux terrestres et marins, de coquillages, de poissons et autres reptiles, sans compter près de 200 espèces de plantes. Mais c’est en partie en identifiant un type de pinson capturé sur une des Galápagos que Darwin va fonder une théorie scientifique majeure. Car ce même pinson est également présent sur d’autres îles du même archipel, seulement distantes de quelques dizaines de milles. Or il affiche là des différences physiologiques nettes avec le premier. Darwin fera l’hypothèse que ces oiseaux, pourtant issus d’une même souche, avaient développé avec le temps des variations liées à des différences de milieu, de mode de vie et d’alimentation. La théorie de l’évolution par la sélection naturelle, ou radiation évolutive, était née. Une théorie évolutionniste encore d’actualité et à laquelle le naturaliste prête son nom : le darwinisme.
Au-delà de cette anecdote, des caractéristiques et une histoire intimement liées à l’essor d’une théorie scientifique majeure ont fait des Galápagos un lieu fondateur pour les sciences naturelles. Au point que l’archipel représente, toujours aujourd’hui, une terre emblématique pour tout ce qui touche à la biodiversité et à la préservation des espèces.
En 1978, les Galápagos devinrent le premier bien inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, en tant que «musée vivant et vitrine de l’évolution d’une valeur universelle exceptionnelle». Enfin, depuis 1998, l’archipel abrite une réserve marine parmi les plus vastes au monde.
C’est dans un environnement, très protégé du tourisme de masse, que les équipages peuvent savourer le choix de naviguer en flottille organisée comme l’offre le Grand Large Yachting World Odyssey 500. En effet, toutes les autorisations, permis de visite et autres licences d’accès au Parc national ont été gérées en amont par l’organisation du rallye, laissant aux équipages les joies de la visite.
Las Islas de los Galápagos, ou Îles des Tortues de mer
Les tortues géantes des Galápagos sont un emblème vivant de cet archipel. Il est logique que leur observation ait constitué des moments forts pour les équipages du Grand Large Yachting World Odyssey 500. Bien sûr, les équipages ont pu faire quelques expériences parfois surprenantes avec d’autres représentants de la classe animale présents sur les îles, et qui sont souvent des espèces endémiques. Citons ces otaries des Galápagos cherchant à monter à bord des voiliers par la plage arrière, ou tentant de s’installer dans une annexe. Citons également ces grands pélicans thage, pêcheurs d’anchois vivant en colonies sur des côtes rocheuses, pourvu qu’elles soient baignées par le courant de Humboldt. Ou encore les rares fous de Bassan à pieds bleus, dont les Galápagos concentrent plus de la moitié de la population totale.
Encore, n’avons-nous pas eu vent de la part des équipages, d’éventuelles rencontres avec les célèbres iguanes des Galápagos, que ça soit le marin ou le terrestre, ou avec les nombreuses espèces de requin qui croisent dans les eaux environnantes.
L’île principale Isabela compte à elle seule cinq sous-espèces, là où les îles plus petites ont permis le développement d’une seule d’entre-elles seulement. Les tortues géantes des Galápagos, décrites avec soin par Charles Darwin, étaient recherchées par les marins et pirates dès le XVIe pour la finesse de leur chair et les réserves de nourriture qu’elles représentaient à bord. Aujourd’hui heureusement protégées, elles constituent toujours un point d’attraction notoire, et certains des participants au Grand Large Yachting World Odyssey 500 n’ont pas résisté à tester le solide abri que constitue leur carapace.
Des retrouvailles conviviales
Là, le vendredi 25 mars, ils ont fait le point sur les différents besoins de chacun en carburant, avitaillement en vivres frais, ou encore passé en revue les démarches administratives nécessaires pour quitter les Galápagos et donc le territoire de l’Équateur. L’organisation a même assuré la livraison de pièces de rechange directement arrivées de France dans les bagages d’une représentante du chantier.
Une excursion équatorienne
L’excursion organisée à Santa Cruz le dimanche suivant a permis d’affirmer encore la cohésion et la bonne entente entre les équipages. Une excursion dans le Parc national, à la découverte de la flore et de la forêt équatoriale, mais aussi la visite de tunnels de lave ou encore celle d’une ferme d’élevage et de préservation des tortues, ont suscité beaucoup d’entrain de la part des participants. Il en a été de même de la découverte — gustative celle-là — de différents fruits du cru et de pains et de fromages locaux, assez proches de la mozzarella, qui ont constitué un excellent déjeuner pour les explorateurs du jour.
Chacun était conscient de sa chance d’avoir pu visiter les Galápagos dans ces conditions privilégiées. Il est vrai que cet archipel suscite aujourd’hui une activité touristique croissante, au point que cela représente une menace pour son environnement naturel unique. Notons d’autre part que toutes ces activités se déroulent dans un excellent état d’esprit, avec des équipages qui se connaissent de mieux en mieux et socialisent entre eux et avec les membres de l’organisation.
L’appel de la mer n’est jamais très loin.
Le lundi, les choses sérieuses reprenaient le dessus, avec la préparation des bateaux en vue de la traversée vers les Marquises, à 4000 milles de là ! Après d’intenses préparatifs incluant le nettoyage des bateaux, le moment était venu de célébrer ce séjour par une soirée, prévue le mardi 29 mars, veille du grand départ.
Un événement préparé avec soin par l’organisation, avec spectacle de danses traditionnelles, dîner offert aux navigateurs et une cérémonie très attendue récompensant l’équipage auteur de la photo la plus originale du passage de l’Équateur.
Dès le lendemain matin, suivant ce faste moment de convivialité les équipages ont appareillé vers les Marquises. Cet archipel de Polynésie française constitue une étape officielle du Grand Large Yachting World Odyssey 500, pour l’ensemble des équipages, Chacun des navigateurs a souhaité à ses pairs une bonne traversée tout en sachant qu’ils pourraient compter les uns sur les autres si besoin était.
Dès le lendemain matin, suivant ce faste moment de convivialité les équipages ont appareillé vers les Marquises. Cet archipel de Polynésie française constitue une étape officielle du Grand Large Yachting World Odyssey 500, pour l’ensemble des équipages, Chacun des navigateurs a souhaité à ses pairs une bonne traversée tout en sachant qu’ils pourraient compter les uns sur les autres si besoin était.